Telford 2014, on y était !

La maison mère ne faisant pas le déplacement cette année, c’est donc la sous-branche Normando-Rochelaise (ça ne s’invente pas !) de l’IPMS Bretagne qui portait haut les couleurs du maquettisme breton en terre angloise.

Le commando Maquettissimo-Campiste comprenait quelques éminents membres, dont Bruno Gire, Mélaine Lavacquery et Philippe Perrotin, Pierre Marchal, Jean-Marie Blanchet, Jacques Druel , avec en soutien pas moins de six spécialistes de la logistique chargés d’écumer les boutiques alentours, quand on est en campagne faut bien vivre sur le pays.

Une telle expédition demande une préparation soigneuse, on ne débarque pas comme ça à Portsmouth sans fourbir ses armes. Les Anglais ont toujours le mauvais souvenir de la mémorable raclée prise à Hastings il y a quelques siècles, on est donc attendus de pied ferme*.

Donc briefing le jeudi soir avant de prendre le ferry à Ouistreham, bien entendu autour d’une bonne table.

Vérification des armes de destruction massive à base de fromages qui puent, charcutaille nombreuse et variée, bières en tous genres, etc…

Comme on est parés, direction l’embarquement sur l’Armorique, superbe navire de la compagnie Brittany Ferries, où une dernière réunion au bar permet de peaufiner les ultimes détails.

Z’ont qu’à bien se tenir les Britons, l’armada débarque !

Bon, le matin, c’est un peu moins fringant, la nuit a été courte et un poil agitée, et histoire de se mettre dans l’ambiance, démarrage avec un petit déjeuner made in là-bas ; bacon, œufs brouillés, tomates et haricots blancs. Le week-end va être dur…

Dans la série en route vers l’infini et au-delà, direction Telford sous une pluie plus que battante, le week-end va être dur, c’est confirmé.

Premier arrêt au stand pour une visite au musée de la Royal Air Force à Cosford. Chouette d’endroit où il est possible d’admirer quelques belles pièces à l’échelle 1/1 comme le Mitsubishi Ki-100, son frère d‘écurie Ki.-46 Dinah (que Michel Ledet a bien aimé vu la parution récente d’un article le concernant dans la revue Avions) et toute une brochette de jets de la période Guerre Froide. Vraiment impressionnants par la taille les trois bombardiers de la série V (Valiant, Victor et Vulcan), ils prennent déjà pas mal de place au 1/72 dans les vitrines, alors en vrai…

Arrivée donc à l’International Centre où les conditions d’accès se sont raidies par rapport aux années précédentes, trop de monde en 2013, il n’y a donc plus moyen de parquer pour la totalité du salon.

Ambiance festive dès ce vendredi, on assiste à un joyeux déballage de la part des exposants, c’est déjà l’occasion de saluer les copains qu’on n’a pas revus depuis l’année précédente, et de commencer à entrevoir pour certains les achats possibles dans les deux jours à venir. Pour certaines cartes bancaires, le week-end va être vraiment dur, c’est sûr.

Premier moment fort et fumant avec l’arrivée pétaradante du char Chieftain AVRE, espèce de monstre sorti de l’imagination des membres du Génie de l’Armée de sa Gracieuse Majesté.

Quand on dit fumant et pétaradant, c’est vraiment fumant et pétaradant ! Plus moyen de s’entendre ni de se voir, vu le bruit et le nuage de fumée parfumée au gazole dégagés par la bête. Ce qui est sûr, c’est que l’IPMS UK n’est pas sponsorisée par Greenpeace.

Le bestiau est une espèce de couteau suisse chargé de dégager les obstacles nombreux et variés qu’une armée en campagne peut rencontrer sur sa route, il est même capable de jouer au bulldozer, de déminer, voire de poser des ponts. Les amateurs de blindés ont été gâtés, il va y avoir des idées de conversion dans les chaumières.

Le stand est finalement monté, quelques belles pièces sont exposées dont les splendides dioramas du Port Mulberry A et du cuirassé Roma au 1/350 d’Alain Boivin, le U-Boat Type VIIC au 1/72 avec l’intérieur complètement détaillé et éclairé de Jean-Marie Blanchet, un porte-avions, croiseur et destroyer au 1/350 entièrement en scratch de Pierre Marchal, sans compter un bien joli paddle steamer (le Delta King) au 1/700 de Bruno Gire médaillé l’an passé, avec pour finir quelques réalisations au 1/35 de Philippe Perrotin.

Vu la qualité des modèles, on a pensé un moment faire une file d’attente avec distributeur de tickets.

Samedi matin, ça commence fort, bouchon dès huit heures du matin, va falloir jouer des coudes pour arriver dans les temps. Coup de bol, notre statut privilégié d’exposant nous permet de parquer du côté de l’hôtel Holiday Inn, un peu de marche à pied va faire du bien, car il faut faire le grand tour pour accéder dans les trois grands halls et la salle du concours.

Comme les années précédentes, organisation impeccable de la part des membres de l’IPMS UK, des vrais pros, tout fonctionne à merveille, on se croirait à CAMPI Expo.

Seul bémol, le thé servi sur place est anglais, c'est-à-dire très infusé, et le café…très anglais.

Notre groupe étant composé d’éminents spécialistes du maquettisme naval, trois d’entre nous (Bruno, Pierre et Jean-Marie) sont enrôlés comme juges pour les catégories bateau du concours.

Attention ! Juge à Telford c’est pas un travail de tout repos ! La preuve, nos trois braves sont revenus crevés de l’épreuve, mais heureux du devoir accompli. En plus, le best of show a été décerné à un superbe diorama au 1/96 montrant une gabare en train de relever une épave. Les maquettistes navals ont le vent en poupe ces dernières années.

Samedi style fête foraine donc, comme pratiquement tous les ans à Scale ModelWorld, on a quand même le temps de refaire le monde avec les copains venant de tous les coins de la planète. Il y a de même des bouchons aux alentours des stands Hannants, Zoukei Mura, Airfix ModelWorld où les clients doivent faire la queue pour pouvoir récupérer leurs achats. La crise c’est visiblement pas pour tout le monde.

Gros succès populaire pour nos modèles, certains n’hésitant pas à dire que le diorama au 1/350 du Port Mulberry A était probablement une des plus belles pièces du salon.

Là, on est un brin fier et les torses se bombent !

Dimanche plus calme, surtout l’après-midi, il est enfin possible de rendre une visite rapide aux différents clubs et SIGs et voir d’un peu plus près les dernières réalisations en provenance des quatre coins de la planète.

Vers 15 heures, premiers départs pour ceux ayant un avion ou un ferry à prendre tôt dans l’après-midi, et il est bientôt temps pour nous de remballer tout notre petit attirail pour rentrer à la maison.

Dur week-end ? Absolument pas ! La preuve on revient l’année prochaine !